Projets de l'IFCT
L'étude BioCAST / IFCT-1002 est une cohorte biologique et clinique s'intéressant à l'épidémiologie du cancer bronchique survenant chez les non-fumeurs.
Cette population est en effet particulièrement intéressante pour l'étude des facteurs de risque - autres que le tabac - de cancers bronchique, ainsi que pour l'étude des oncogènes actionnables dont la fréquence est particulière dans cette situation.
Les patients se déclarant comme non (jamais)-fumeur (moins de 100 cigarettes au cours de leur vie) et étant diagnostiqués pour un cancer bronchique non à petite cellule, se voyaient proposer d'être inclus dans cette étude. Les centres étaient invités à proposer cette étude à tous les nouveaux cas consécutifs.
Cette étude, a été menée en 2013 dans 75 centres Français.
A l'inclusion, chaque patient se voyait remettre un questionnaire détaillé de 17 pages. Ce questionnaire avait pour objectif d'évaluer l'exposition de ces individus à plusieurs facteurs de risques réels ou supposés de cancer bronchique.
Ce questionnaire comprenait notamment :
une évaluation détaillée de l'exposition professionnelle,
une évaluation des facteurs hormonaux (et notamment prises de traitement à base d'œstrogène) et reproductifs féminins,
un recueil des antécédents personnels et familiaux,
des données sociodémographiques (incluant notamment toutes les adresses (niveaux code postal) itératives au cours de la vie du patient),
une évaluation de l'exposition au tabagisme passif,
l'index de masse corporelle,
l'exposition aux polluants intérieurs (fumées de combustibles solides, huiles de cuisson).
Ce questionnaire était préparé par le patient en amont puis enregistré par une enquêtrice dédiée de l'IFCT lors d'un entretien téléphonique planifié. Les patients se voyaient aussi proposer à l'inclusion un prélèvement sanguin comprenant 2 tubes EDTA de 6mL, 1 tube “ citraté ” ACD de 6mL, et 1 tube “ sec ” SST de 5mL. L'ensemble des prélèvements étaient acheminés sous 24h, par transporteur spécifique, au CRB. A leur arrivée, les tubes étaient transformés (isolement de plasma, ADN, lymphocytes, sérum), aliquotés (500µL), puis stockés à -80°C ou -196°C.
Enfin, les données liées au cancer étaient recueillis directement auprès des médecins investigateurs : compte-rendu anatomopathologique et compte-rendu de l'analyse moléculaire des biomarqueurs somatiques. Pour cette dernière, le protocole prévoyait systématiquement la recherche des mutations de KRAS, EGFR et la recherche d'altération d'ALK ; et optionnellement la recherche des mutations de BRAF, HER2/ERBB2 et PI3K.
Au total, 419 patients ont été inclus dans l'étude BioCAST (6037 tubes).
Quarante-huit patients n'ont pas complété le questionnaire (n=336 questionnaires complétés) ; trois patients n'ont pas eu de prélèvement sanguin et 25 patients n'ont eu aucune analyse de biomarqueur somatique (n=359 patients avec au moins une analyse de biomarqueur).
Au final, la base de donnée comprend les résultats de :
340 tests EGFR,
293 tests KRAS,
192 tests ALK,
222 tests BRAF,
201 tests HER2/ERBB2,
187 tests PI3K.
Deux cent cinquante (250) patients ont été testés pour au moins ALK, EGFR et KRAS.