GENETS

Investigateur principal : Nadia Haddy, Radiation Epidemiology Group INSERM U1018 Equipe 3

Co-investigateur : Hélène Blanché-Koch, Fondation Jean Dausset-CEPH

Notre objectif principal est de constituer une banque de prélèvements biologiques afin d'identifier des variants génétiques pouvant moduler les risques, outre les risques carcinogènes, le risque d'autres pathologies iatrogènes chez ces enfants, en particulier seconds cancers, maladies cardiaques, cérébro-vasculaires, pulmonaires, osseuses et rénales.

Ces pathologies peuvent être très invalidantes, et, dans certains cas, fatales. Leur incidence est toutefois mal estimée, car survenant à l'âge adulte, elles sont rarement mises en relation avec les traitements reçus dans l'enfance.

Notre projet global devrait permettre, à terme, de mieux définir les stratégies de prévention des effets iatrogènes des traitements pour le cancer.

La cohorte F-CCSS est constituée de sujets traités avant l'an 2000 ayant survécu au moins deux ans après le traitement d'une tumeur solide diagnostiquée avant l'âge de 18 ans. Cette cohorte concerne en terme de recrutement 9000 patients dont 6000 vivants, principalement traités dans 2 centres anti-cancéreux français (Institut Gustave Roussy, Villejuif et l'Institut Curie, Paris).

Cette cohorte est, à ce jour, la seule pour laquelle des caractéristiques détaillées du traitement chimiothérapique et une estimation des doses de rayonnement ionisant sont déjà disponibles pour un 1/3 des patients et le seront à terme pour l'ensemble des sujets.


Par ailleurs, avec actuellement un suivi moyen de 20 ans et 500 secondes tumeurs et 400 pathologies cardiaques enregistrées, cette cohorte française a une place importante au niveau international pour étudier les effets iatrogènes à très long terme des traitements du cancer.


La mise en place d'une étude cas-témoins, nichée dans cette cohorte, sur l'efficacité de la réparation d'ADN et le risque de second cancer a commencé en 2006. Elle nous a permis d'initier une banque de prélèvements biologiques. Pour répondre aux objectifs de cette étude sur la mesure de la capacité fonctionnelle et génétique de la réparation de l'ADN, nous avons établi pour chaque patient une lignée cellulaire lymphoblastoïde. Chaque lignée peut être mise en expansion cellulaire pour permettre de manière quasiment infinie l'obtention d'ADN et d'ARN et ainsi pérenniser la collection.


La constitution d'échantillons biologiques au sein de la cohorte F-CCSS a démarré en 2011 (Financement Ligue et EDF). Celle-ci est toujours active et concerne les sujets majeurs, vivants et résidant en France métropolitaine.


L'approche envisagée par la suite sera de rechercher des polymorphismes des gènes impliqués dans le métabolisme des xénobiotiques, dans l'inflammation et dans la réparation des cassures de l'ADN qui pourraient moduler la susceptibilité individuelle aux réponses aux traitements.

Ce projet a été sélectionné par l'IRESP dans le cadre de l'appel à projet Soutien aux cohortes pour la recherche sur le cancer 2013: Intégration de données biologiques, cliniques, environnementales, comportementales et socio-économiques.



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